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17/06/2010

"Loveless unbeliever" review



The School : Loveless Unbeliever

L’album de The School est tombé dans mes mains au bon moment. Oui, alors que le soleil commençait timidement à rayonner de nouveau sur ma région, voilà que l’on me confie une chronique sur un album qui transpire l’été, le genre de disque dont les mélodies sont la bande son de vacances riches et ensoleillées.
A vrai dire, je connaissais déjà The School, groupe gallois formé début 2006, de par leur EP intitulé Let It Slip, et où l’on retrouvait déjà quatre titres présents aussi sur cet album, dont le fameux Let It Slip, tube évident, et parfaitement représentatif de la musique et du son de The School.

Un album ensoleillé donc. Ensoleillé de par ses arrangements chaleureux, les cordes étant bien souvent cotonneuses à l’oreille, ou encore des mélodies comme celle d’I Want You Back qui nous ferait presque penser aux Beach Boys. Pourtant le groupe est plutôt héritier d’un son proche de Camera Obscura ; une influence de qualité, même si cela a une incidence sur laquelle je reviendrais. Pour en revenir à l’album en lui-même, les écoutes prolongées de celui-ci laissent presque à penser que The School ont rassemblé un formidable Best Of. Vous savez, ce genre de Best Of qui n’est pas simplement la compilation des meilleurs succès d’un groupe, mais une playlist plutôt cohérente où chaque morceau est une petite perle d’inventivité. Car ce Loveless Unbeliever est une franche réussite, en grande partie à mes yeux grâce à la voix de Liz, d’une beauté affolante (I Love Everything, par exemple, est un bon exemple des capacités de la chanteuse, qui, si elle n’est pas dotée d’une voix extravagantes, possède ce grain entre ton enfantin et voix mature d’une rare sensibilité). Un album plutôt bien maitrisé donc, et sur lequel le groupe ne se donne pas de temps mort ni de remplissages, un fait assez rare pour être souligné.

Mais comme je le disais précédemment, tout n’est pas parfait. L’influence Camera Obscura tout d’abord : en effet, à l’écoute de l’album (et déjà sur l’EP Let It Slip) on est impressionné par cette influence presque troublante, puisque The School semblent toujours un peu chercher leur propre son, comme si, en dépit de leurs idées ingénieuses, irrémédiablement en studio, les musiciens semblent plus s’attarder sur le fameux groupe de que sur leurs propres idées.
Dommage, puisque l’album ne sera pas franchement un terrain de découverte pour les connaisseurs de Camera Obscura. Ensuite, si l'album est comparable à un Best Of, il faut toutefois nuancer en sachant que ce disque pourra paraître tout d’abord peu facile d’accès. Pas difficile, puisque ce ton ensoleillé est souvent propice à l’accessibilité d’une musique, mais la richesse intrinsèque des compositions du groupe pourra peut-être rebuter, ou du moins ennuyer lors des premières écoutes, même si sur la longueur, le groupe parvient à nous surprendre par une musique soignée, d’une rare beauté et dont on se souviendra sûrement encore après l’été.

Thibaud
 





The School [Sound of violence]
picture: Archivo Elefant

 


 

 

 

 

 

 

 

 

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