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01/01/2013

Magic [Fr]: Reseña álbum "BMX Bandits In Space"



BMX BANDITS

In Space

(Elefant/Modulor)  

 

On saluera ce nouvel et neuvième album de BMX Bandits comme il se doit, non pas seulement au nom d’une vieille passion, mais bien pour mettre définitivement fin à un fâcheux malentendu. Car comme chez Jonathan Richman, référence humaniste assumée, on a longtemps ne pas voulu choisir ici entre faire les zouaves et émouvoir aux larmes. Mais au fil des ans, la voix de Duglas T. Stewart a pris de la patine et semble avoir opté pour moins de fantaisie et plus d’émotion. In Space fait suite à deux LP au succès aussi intimiste que leur portée, My Chain (2006) et Bee Stings (2007), et l’on mesura alors toute l’insidieuse mauvaise réputation que porte ce groupe malgré une excellence mélodique à l’épreuve du temps et des modes. On y retrouve de vieux collègues (Norman Blake, Sean Dickson et Jim McCulloch des Soup Dragons, qui firent leurs premières armes dans cette demeure), mais aussi quelques nouveaux venus (les Argentins Cineplexx, les Japonais Plectrum), tous au service de l’excellente vision du non-prophète en son pays, Duglas T. Stewart. Qui, depuis le temps, a su déployer une batterie d’influence transcendant son amour immodéré pour The Beach Boys pour s’inscrire dans les petits papiers d’une certaine idée de la pop parfaite, revendiquant sans honte des influences aussi larges que radicalement surannées (de Michel Legrand à Perry Como en passant par Abba). Dire que ce disque aurait pu paraître chez Él Records à la grande époque ou chez Tricatel de nos jours tombe alors sous le sens. Et cette pseudo-odyssée spatiale se tient alors comme un heureux voyage en dehors des bruyantes trépidations du monde moderne, même si elle aborde la perte (You Disappointed Me, Fucked Up This Time, And While We’re Dancing) et le réconfort (Listen To Some Music, Beautiful Friend) comme autant de piques au cœur des sentiments. Sous l’apparente légèreté (Fireworks) pointe une vraie gravité, qui nous submerge ici d’une beauté dramatique et d’un trouble non feint sur The Unforgiven, finalement au bord des larmes.

 

Étienne Greib ••••°°


 


 

 

 

 

 

 

 

 

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