The last hloy writer
Décroche-moi l’étoile
Il y a du Field Mice dans l’air. De la pop orfèvre cousue de main d’or et d’élégance par celui qui est probablement l’un des plus grands songwriters jamais reconnu à la hauteur de son talent, pourtant compositeur de l’une des plus belles chansons jamais écrites (Sensitive). Bobby Wratten, l’ex-leader du groupe emblématique de Sarah Records, toujours ambassadeur plus de 10 ans après la fin de son premier rêgne, de la meilleure twee pop au monde, revient. The Last Holy Writer, sixième album (déjà) pour ces Trembling Blue Stars si joliment accrochées au ciel par le fidèle Ian Catt.
On vole avec la légereté cotonneuse des Cocteaux Twins, grâce aux voix d’anges et sussurantes de Bobby et de Beth Arzy (From A Pale Blue Rosemary), jusqu’à ce que des murmures de boîtes à rythmes nous fassent entrevoir des Arab Strap fantomatiques, quelques sombres accords de guitares acoudés à une batterie sèche et minimaliste, des Joy Division plus émouvants que froids (Darker, Colder, Slower), et des labyrinthes mélancoliques, les disgressions soniques de Slowdive (Idyllwild). Wratten ose même l’improbable en célébrant l’union de Cure et New Order lors d’un sublime The Coldest Sky. Voilà un disque aussi beau que romantique, cerné de rêveries limpides, éthérées et feutrées, éblouissantes comme ce dernier mot de fin, A Satute To Wilde hommage éternel au shoegaze d’antant. Comme touché par la grâce.
Trembling Blue Stars [Radio Pop]
picture: Archivo Elefant